Opus Haute Définition e-magazine

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Opus Haute Définition e-magazine numéro 70, 27 mai 2010

Norbert Glanzberg

Holocaust Lieder. Suite Yiddish

Roman Trekel (baryton). Orchestre Symphonique de Mulhouse. Daniel Klajner (direction)

MDG 901 1588.6, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Norbert Glanzberg (1910-2001) eut une longévité imposante qui lui permis de côtoyer un nombre impressionnant de personnalités de son temps comme notamment Richard Strauss, Kurt Weill, les Comédian Harmonists, Billy Wilder, Max Ophuls, Picasso, Paul Eluard ou encore Edith Piaf et Franz Lehar. Né en 1910 en Pologne, Norbert Glanzberg se décide pour une carrière de chef d’orchestre après sa rencontre avec Richard Strauss. Très jeune (21 ans), il se consacre à la composition de musiques de films et c’est le nazisme qui le poussera vers Paris. « Dans la dernière partie de sa vie, souligne Frédéric Chaslin, lorsque Piaf, Chevalier, Montand eurent disparu l’un après l’autre, Glanzberg se retrouva avec du temps libre, beaucoup de temps libre. L’époque avait changé, les styles aussi. Norbert ne comprenait pas les nouvelles musiques pop, rap … Son esprit est alors retourné vers ses racines classiques. C’est ainsi que virent le jour les Holocaust Lieder et la Suite Yiddish ». L’orchestre Symphonique de Mulhouse, mené par Daniel Klajner, défend ces œuvres avec passion et rigueur à la fois, et le baryton Roman Trekel incarne, sans pathos, les ultimes Lieder d’un compositeur attachant. A découvrir.

Jean-Jacques Millo

Holocaust Lieder. Yiddish Suite

Norbert Glanzberg (1910-2001) lived a long life, which enabled him to frequent an impressive number of personalities of his time, namely Richard Strauss, Kurt Weill, the Comedian Harmonists, Billy Wilder, Max Ophuls, Picasso, Paul Eluard, and even Edith Piaf and Franz Lehar. Born in 1910 in Poland, Norbert Glanzberg decided on a career as a conductor after having met Richard Strauss. At the very young age of twenty-one, he decided to devote himself to composing film music, and it was Nazism that pushed him towards Paris. “In the last part of his life,” underlines Frédéric Chaslin, “after Piaf, Chevalier, and Montant died one after the other, Glanzberg found himself with time on his hands, a lot of time. Times had changed, styles too. Norbert did not understand the new pop music, rap… His mind then turned towards his classical roots. It is thus that Holocaust Lieder and the Yiddish Suite came about.” The Mulhouse Symphonic Orchestra, led by Daniel Klajner, makes a case for these works with both passion and rigor, and the baritone Roman Trekel embodies, without pathos, the last Lieder of an appealing composer. A discovery.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel