Opus Haute Définition e-magazine

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Opus Haute Définition e-magazine numéro 160, 23 février 2019

Claude Debussy

Oeuvres pour piano

Véronique Bonnecaze (piano)

Paraty 128165, Harmonia Mundi Distribution

CD stéréo

Toujours à l’honneur, en cette période commémorative, la musique pour piano de Debussy est un véritable miroir dans lequel se dessine le reflet de nombreux interprètes inspirés. Car ce corpus promet les plus beaux émois musicaux à ceux qui savent pénétrer cet univers unique. Marguerite Long eut se privilège aux côtés du maître avant de déclarer : « Comment oublier la souplesse, la caresse, la profondeur de son toucher ! En même temps qu’il glissait avec une douceur si pénétrante sur son clavier, il le serrait et en obtenait des accents d’une extraordinaire puissance expressive. Les mains doivent être plus en l’air que sur les touches. Il jouait presque toujours en demi-teinte, mais avec une sonorité pleine et intense ». Et c’est bien ce que l’on retrouve dans l’enregistrement qui nous occupe ici. Sur son Bechstein de 1900, la pianiste Véronique Bonnecaze délivre des nuances habitées jusqu’à l’incarnation. Son jeu est une merveille de légèreté, de profondeur et d’accents lumineux. Le programme nous fait redécouvrir « Clair de Lune », « L’isle joyeuse » « Images » (2ème série), « Préludes » (1er livre) et « La plus que lente ». Voici bel et bien un des plus beaux disques consacrés au compositeur français de ces dernières années.

Jean-Jacques Millo

In the spotlight in this commemorative period, the music for piano of Debussy is a true mirror in which the reflection of numerous inspired interpreters is drawn. For, this body of work promises the most beautiful of musical emotions for those who know how to penetrate this unique universe. Marguerite Long has had this privilege before declaring: “How can one forget the suppleness, the touch, the depth of his playing! At the same time he slid with a penetrating softness on his piano, he also obtained accents that were of an extraordinarily expressive power. The hands must be more often in the air than on the keys. He almost always played halftones, but with a sonority that is full and intense.” And that is what we find on the recording here. On her Bechstein from 1900, the pianist Véronique Bonnecase delivers nuances that she embodies. Her playing is a wonder of lightness, depth, and luminous accents. The program has us rediscover “Clair de Lune,” “L’isle joyeuse,” “Images” (2nd set), “Préludes” (1st book), and “La plus que lente.” Here then is one of the most beautiful discs devoted to the French composer that has been released the past few years.

Translation Lawrence Schulman

Visuel