Retour sur support SACD d’un monument discographique enregistré en 1987. Les Lachrimae de John Dowland (1563-1626) est sans conteste un des grands chefs-d’œuvre de musique instrumentale du 17ème siècle. « A la manière de ces peintres élisabéthains retraçant par des scènes simultanées l’histoire exemplaire de leur modèle, Dowland a voulu donner, à travers les pages ici réunies, la vision idéalement résumée de son univers musical », souligne Claude Chauvel dans le livret accompagnant l’enregistrement. Avant d’ajouter que : « Certes, le recueil des Lachrimae ne vient pas démentir le portrait élégiaque du compositeur, mais, au fil des pages, il le complète et aussi l’éclaire d’une lumière plus aimable, car, ainsi que l’écrit Dowland dans sa dédicace, bien que le titre soit prometteur de larmes, conviées indésirables en ces temps réjouis, nul doute cependant que ne plaisent celles versées par la Musique, et que les larmes ne naissent toujours dans la peine, mais parfois dans la joie et le Bonheur ». Jordi Savall et l’ensemble de l’époque, Hesperion XX, offrent donc la version de référence de ces pages admirables, dans une prise de son chaleureuse et profonde que le ramastering DSD restitue avec une fraîcheur retrouvée. Un véritable monument.
Jean-Jacques Millo Making its return, this time on SACD, is a discographic monument recorded in 1987. Lachrimae by John Dowland (1563-1626) is without doubt one of the great masterpieces of instrumental music in the 17th century. “Like the Elizabethan painters retracing by simultaneous scenes the exemplary history of their model, Dowland wanted to give, via the combined pages here, a vision that is ideally summarized of his musical universe,” emphasizes Claude Chauvel in the booklet accompanying the recording. Before adding that: “What is sure is that the Lachrimae collection is not going to tarnish the elegiac portrait of the composer, but listening to it completes that portrait, and also enlightens it in a most loving light, for just as Dowland wrote in his dedication, even though the title promises tears, which are uninvited guests in joyous times, there is nonetheless no doubt that despite those shed by the Music, tears come forth not always in pain but sometimes in joy and Happiness.” Jordi Savall and the period ensemble, Hesperion XX, thus offer the benchmark version of these admirable pages, in a warm and rich sound recording that the DSD remastering restitutes with refound freshness. A true monument. Translation Lawrence Schulman | Disponible sur |  |
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