Opus Haute Définition e-magazine

Clara Schumann

Œuvres pour Piano

Marie-Josèphe Jude (piano)

Lyrinx LYR 2255, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Heureuse initiative que celle proposée par cet enregistrement de premier plan. En effet, L’absence de Clara Schumann se fait cruellement sentir au disque et c’est tant mieux qu’un SACD, de surcroît, s’attache à la diffusion de ses plus belles pages pour piano. Car il n’est pas inutile de le rappeler, le destin de cette jeune femme, grande artiste de son temps, qui fut une pianiste remarquable mais également une compositrice de talent, laissant une quarantaine d‘œuvres, fut dés lors pour l’histoire de la musique «d’incarner le féminin de Schumann». Cette incarnation occulta ou plutôt masqua de façon quasi irrémédiable la compositrice égale du compositeur. Si bien qu’elle devint, par choix, laissant à son époux la composition, la plus grande interprète de son temps. Elle fut même la première grande concertiste de l’époque. Mais avant cela, il y eut une longue période de renoncement. Le programme proposé ici nous fait découvrir les « Soirées Musicales » Op.6, œuvres de jeunesse parues en 1836, «Trois Romances » Op.11 datant de 1839, une autre petite « Romance », sans numéro d’opus celle-ci, les « Quatre Pièces Fugitives » Op.15 composées entre 1841 et 1844, et « Trois Romances » Op.21. La pianiste Marie-Josèphe Jude offre à ces pages une subtilité de ton remarquable. Jouant sur la sensibilité du discours musical, elle donne aux notes leur juste poids d’émotion. A la fois chaleureuse et profonde, son interprétation fait revivre et vibrer à nouveau, le talent bouleversant d’une femme hors du commun.

Jean-Jacques Millo

Piano Works

What a fine initiative is this first-class recording! The absence of Clara Schumann on CD is all too obvious. Releasing her most beautiful pages for piano, onto SACD what’s more, is all the more welcome. For, it should be remembered that the fate of this young woman, a great artist in her time, a remarkable pianist, but also a talented composer, leaving some forty works, would for musical history be “to incarne the feminine in Schumann.” This incarnation hid, or rather masked quasi-irremediably, a composer equal to her spouse. The result: she became by choice the greatest interpreter of her time, leaving the composing to her husband. She even became the greatest concert performer of the period. Before however, there was a long period of renouncement. The program proposed here has us discover the “Musical Evenings” Op. 6, that are works from her youth first published in 1836, “Three Romances” Op. 11 from 1839, another small “Romance” without opus number, the “Four Fugitive Pieces” Op. 15 composed between 1841 and 1844, and “Three Romances” Op. 21. Pianist Marie-Josèphe Jude gives these pages a remarkable subtlety of tone. Playing on the sensitivity of the musical discourse, she gives the notes their right emotional weight. Both warm and profound, her interpretation revives and reveals the moving talent of an uncommon woman.

Translation Lawrence Schulman

Disponible surCodaex
Visuel