Mort à l’âge de 36 ans, Henry Purcell fut un compositeur de génie, issu d’une famille de musiciens. Enfant précoce, il compose dès l’âge de huit ans avant de devenir choriste à la chapelle royale. Puis les orgues royaux seront ses instruments du moment, avant de remplacer John Blow à l’abbaye de Westminster. La musique de Purcell fut reconnue de son vivant puis oubliée pour renaître au XIXème siècle. « La plupart de sa musique instrumentale, souligne Elizabeth Kenny dans son remarquable texte introductif, n’existait qu’en manuscrit, connue exclusivement des musiciens qui la jouaient pour gagner leur vie. Un seul opéra fut publié pendant sa vie : Dioclesian, une pièce d’auto- présentation dont il paya la douloureuse. Semaine après semaine il jouait des coudes pour une place dans les programmes populaires du temps, au milieu de confrères presque aussi populaires que lui et dont les œuvres étaient presque aussi souvent jouées ». Regroupant airs sacrés et profanes, essentiellement inspirés par les recueils Orpheus Britannicus et Ayres for the Theatre, cet enregistrement est véritablement un petit bijou d’équilibre où la voix, à la fois légère, profonde, volubile et pour tout dire en situation, de la jeune soprano Carolyn Sampson, fait merveille. Servie par un accompagnement instrumental idoine, son chant s’épanouit dans une illustration parfaite du génie de Purcell. Un grand moment.
Jean-Jacques Millo Dead by 36, Henry Purcell, born into a family of musicians, was a composer of genius. A child prodigy, he was composing by the time he was eight, before joining the chorus at the royal chapel. The royal organs were his for a while, until he replaced John Blow at Westminster Abbey. Purcell’s music was praised in his lifetime, then forgotten, then revived in the 19th century. “Most of his instrumental music”, states Elizabeth Kenny in her remarkable introductory text, “only existed in manuscript, known only by musicians who played it to earn a living. Only one opera was published in his lifetime: Dioclesian, a self-presented play for which he paid the bill. Week after week, he fought to have it programmed along side compositions by fellow composers who were almost as popular as he and whose works were performed just as often.” Uniting sacred and profane songs mainly inspired by Orpheus Britannicus and Ayres for the Theatre, this recording is a real gem of balance, wherein the voice of the young soprano Carolyn Sampson – light, depthful, voluble – just right in a word – is wonderful. Backed by appropriate instrumental accompaniment, her singing blooms into a perfect illustration of Purcell’s genius. A great moment. Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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