Opus Haute Définition e-magazine

J. Offenbach

Les Contes d’Hoffmann

Aquiles Machado, Konstantin Gorny, Marya Bayo, Valentina Kutzarova. Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Alain Guingal (direction)

Opus Arte OA 0968 D, Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

« Les Contes d'Hoffmann » est un opéra fantastique de Jacques Offenbach. La première eut lieu à l'Opéra Comique de Paris, le 10 février 1881. Le livret est de Jules Barbier, d'après sa pièce écrite en 1851 avec Michel Carré, et inspirée de trois histoires d'E.T.A Hoffmann. Hoffmann, auteur romantique allemand, est lui-même un personnage de l'opéra. Ce dernier contient un prologue, trois actes et un épilogue. Avant sa mort, Offenbach avait terminé la version piano mais n'avait orchestré que le prologue et le premier acte. Par conséquent, plusieurs versions de l'opéra ont été faites, certaines différant beaucoup de l'œuvre originale. Nous sommes dans une taverne de Nuremberg. La Muse apparaît et révèle son intention d'attirer l'attention d'Hoffmann sur elle seule et de lui faire renier toutes ses autres amours. Elle prend l'apparence du meilleur ami d'Hoffmann, Niklausse. La prima donna Stella, chantant alors Don Giovanni de Mozart, envoie une lettre à Hoffmann lui demandant de venir la rencontrer dans sa loge après le spectacle. Cette lettre, contenant la clé de la loge, tombe entre les mains du Conseiller Lindorf, qui a alors l'intention d'aller dans la loge de Stella à sa place. À l'entracte de la représentation de Don Giovanni, Hoffmann arrive dans la taverne où des étudiants l'attendaient et les amuse avec l'histoire du nain Kleinzach. Lindorf le presse alors de raconter ses trois histoires d'amour. La luxueuse représentation donnée les 12 et 15 mai 2006 au Palacio Euskalduna de Bilbao a bien du mal à convaincre et l’on a là la faiblesse congénitale des chanteurs d’aujourd’hui, qui, s’ils savent chanter, ne savent pas incarner des personnages. Le résultat est étrange car ils expriment de grandes passions avec une froideur stupéfiante et c’est le grand défaut ici d’Aquiles Machado dans le rôle d’Hoffmann. Décors design, mise en scène trop recherchée ne rendent pas la tache aisée non plus. Le problème est que ce n’est pas une passade mais bien un signe d’époque.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
Visuel