Opus Haute Définition e-magazine

A. Ponchielli

La Gioconda

Andrea Gruber, Marco Berti, Alberto Mastromarino, Carlo Colombara. Orchestre, choeur et corps de ballet des Arènes de Vérone. Donato Renzetti (direction)

Dynamic 33500, Codaex Distribution

2 DVD stéréo / DTS

Filmée dans les arènes de Vérone, en haute définition s’il vous plaît, cette représentation de La Gioconda de Amilcare Ponchielli (1834-1886) veut faire dans le fastueux. Scène immense à ciel ouvert, décors imposants et minimalistes, on sent d’emblée que le gâteau est brûlé. D’après un livret de Tobia Gorrio (anagramme de Arrigo Boito), tiré de la pièce de théâtre de Victor Hugo, Angelo, tyran de Padoue, La Gioconda, composé en 1872, raconte l’histoire de Barnaba, espion du Conseil des Dix qui est épris de Gioconda qui, elle-même, aime Enzo qui, lui, ne l’aime pas car il aime Laura, l’épouse d’Alvise Badoero, l’un des chefs du Conseil des Dix, justement. Bref, le canevas est intéressant car il montre comment l’on peut aimer des hommes et des femmes, surtout quand ils sont déjà possédés par quelqu’un d’autre avec qui l’on va entrer en rivalité. Hélas, ici, tout se traîne dans la mise en scène et les interprètes ne semblent pas très inspirés. Andrea Gruber en Gioconda, Marco Beti en Enzo, Alberto Mastromarino en Barnaba, Carlo Colombara en Alvise et Ildiko Komlosi ne paraissent pas transportés par leur rôle. On s’ennuie ferme. Donato Renzetti à la tête de l’orchestre des Arènes de Vérone n’est pas non particulièrement à son aise, pas plus d’ailleurs que les décors imposants qui veulent faire « Venise » signés par le metteur en scène Pier Luigi Pizzi… Même la célèbre Danse des Heures ne nous réveille pas. Hélas, tout est assez soporifique.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
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