L’Ode à Sainte Anne d’Auray est une œuvre musicale dédiée à la mère de la Vierge Marie, vénérée dans le sanctuaire de Sainte-Anne-D’Auray en Bretagne. Entre 1623 et 1625, le petit village de Keranna en Pluneret vit au rythme des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, laboureur. C’est le seul lieu au monde où elle est apparue. L’année 2025 est celle du 400ème anniversaire de ces apparitions en terre morbihannaise. Cet enregistrement inclut des œuvres interprétées par des ensembles vocaux tels que la Maîtrise de Sainte-Anne-d’Auray et la Camerata Sainte Anne. Il met en lumière des compositions allant du chant grégorien (Laudemus Annam) à la musique contemporaine, avec des pièces rares de compositeurs renommés comme Joseph-Guy Ropartz (Messe brève en l’honneur de sainte Anne), Marc-Antoine Charpentier (Sicut spina), et Eric Tanguy (Ode à sainte Anne). Ce dernier, né en 1968, reconnu pour sa musique symphonique et de chambre, ainsi que pour ses œuvres vocales et concertantes, a étudié avec des maîtres tels qu’Horatiu Radulescu et Gérard Grisey, Ivo Malec et Betsy Jolas, et a remporté plusieurs distinctions (Prix de composition en 1991, Grand prix de la Sacem en 2014, Grand prix Lycéen des compositeurs), avec deux Victoires de la musique classique en 2004 et 2008. Parmi ses œuvres notables, on trouve notamment des concertos pour violoncelle, des symphonies et des pièces de musique sacrée, comme celle dédiée à sainte Anne d’Auray. La Maîtrise de Sainte-Anne D’Auray est, quant à elle, Lauréate 2021 du prix Liliane Bettencourt pour le chant choral (en partenariat avec l’Académie des beaux-arts, le prix récompense l’excellence d’un chœur : https://www.youtube.com/watch?v=nkGbkjleE8s). Bref, une parution essentielle pour découvrir la beauté incarnée dans ces chants admirables, défendus avec ferveur et profondeur à la fois.
Jean-Jacques Millo |