"Nuit Transfigurée" et "Pelléas et Mélisande" Op.5 forment le programme de ce nouvel enregistrement. "Pelléas et Mélisande, comme Nuit Transfigurée, appartient à la période encore "tonale de Schoenberg (1874-1951) : partition d’une extrême densité polyphonique et thématique défiant parfois l’analyse (Berg y a dénombré non moins que vingt thèmes, - dont plusieurs ne font que développer ou combiner quelques cellules de base). La tonalité fondamentale est ré mineur." précise François-René Tranchefort, rappelant que le compositeur allemand "reste un "cas" qui provoqua quelques polémiques : fut-il jamais un musicien véritablement inspiré, ou un simple maître d’école ? Bien des œuvres - pas toutes, certes, et qu’elles demeurent tonales ou soient d’écriture sérielle - apportent un flagrant démenti à ses pires détracteurs. Œuvres qui comprennent de la musique de chambre (pour les cordes notamment, et pour le piano), d’admirable musique vocale (des splendides Gurrelieder au dernier opéra, Moses und Aaron) et, pour l’orchestre, le poème symphonique Pelléas et Mélisande, diverses pièces (dans lesquelles la variation tient un rôle important), deus Symphonies de chambre, deux concertos (un pour violon, l’autre pour piano)." Dans cette nouvelle interprétation, de deux chefs-d’œuvre du maître viennois, Rafael Payare porte un discours musical idoine, aux couleurs idéales délivrées par l’Orchestre Symphonique de Montréal.

Jean-Jacques Millo