L’opérette se fait rare et CPO se lance dans un domaine délaissé par de plus gros éditeurs. Voici donc Le comte de Luxembourg d’après le livret de Alfred Maria Willner et Robert Bodanzky. Certes, ce n’est pas une oeuvre exceptionnelle mais elle est bien troussée comme on dit. L’intrigue y est légère et on y rit souvent. L’histoire est celle d’un écrivain, René Graf, qui se laisse embarquer dans une intrigue douteuse qui doit lui rapporter 500 000 francs. Il doit conclure un mariage de façade avec une jeune femme qui, se séparant de lui après une union de 30 heures, et devenue après son mariage Comtesse de Luxembourg, sera libre de s’unir avec son prétendu amant, le Grand Duc, Basil Basilovitch. Je vous laisse deviner la suite de l’intrigue. Bo Skovhus dans le rôle de René Gras, Juliane Banse dans celui de Angelika, Andréas Conrad dans celui de Basil Basilovitch, ainsi qu’une pléthore de comédiens et chanteurs, nous plongent, par leur talent, dans un agréable spectacle. Il n’y a pas une minute de temps mort et on ne s’ennuie donc pas si l’on supporte le genre. L’orchestre symphonique de la radio de Vienne semble très à l’aise dans ce registre et est mené tambour battant par Alfred Eschwé. Si encore une fois l’on ne passe pas un moment musical absolument grandiose, on prend un grand plaisir à suivre les tribulations ou les chausses trappes de cette histoire. La captation vidéo est tout à fait honorable.

Yannick Rolandeau

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