C.M. Girdlestone, dans son ouvrage, "Mozart et ses concertos pour piano", paru en 1953 disait : "...il y a deux façons habituelles de mal jouer Mozart. La première consiste à le rendre gracieux, élégant, doux, léger, avec un jeu "perlé" ; la seconde, à le présenter avec vivacité et brio, avec un jeu "enlevé" et plein de tendresse... A vrai dire, aucun jeu n’est particulier à Mozart. Il faut jouer sa musique telle qu’elle est et, pour cela, être comme elle, tour à tour vigoureux, gracieux, délicat, gai, spirituel, sombre, pétillant, profond et toujours clair. La clarté est la seule qualité qui soit requise." Cette nouvelle parution, nous invite à entendre les Sonates N°18 en ré majeur K.576, N°13 en si bémol majeur K.333, N°16 en do majeur K.545 et N°14 en do mineur K.457 sous les doigts du pianiste espagnol Josep Colom. A l’évidence, ces interprétations ne bouleverseront pas la discographie de ces partitions admirables, car l’âme du maître de Salzbourg est ailleurs.
Jean-Jacques Millo |