Opus Haute Définition e-magazine

L. V. Beethoven. M. Bruch

Concerto pour Violon Op. 61. Concerto Pour Violon N°1 Op. 26

Arthur Grumiaux (violon). Royal Concertgebouw Orchestra Amsterdam. Philharmonia Orchestra. Colin Davis. Heinz Wallberg (direction)

Pentatone PTC 5186 120, Codaex Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Retour de deux concertos enregistrés en quadriphonie dans les années soixante dix, par le violoniste Arthur Grumiaux. Le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur Op.61 de Ludwig van Beethoven fut créé à Vienne en décembre 1806. Pièce unique dans la production du compositeur allemand, il fut assez mal accueilli par une critique qui n'hésita pas à écrire : "L'oeuvre semble souvent manquer totalement de cohérence et la répétition infinie de nombreux passages difficiles pourrait aisément devenir fastidieuse". Le concerto pour violon et orchestre de Max Bruch, composé en 1866 et dont la création intervint deux ans plus tard, est une œuvre sous influence, à la fois de Mendelssohn et de Brahms. De facture classique, son académisme demeure toutefois attachant grâce notamment à une brillante virtuosité soutenue par un tissu mélodique efficace. Dirigé par Colin Davis, le concerto de Beethoven trouve sous l'archet d'Arthur Grumiaux un ton nonchalant, certes racé, mais quelque peu extérieur au message musical. Cette perspective rend son interprétation très vite ennuyeuse et ce, malgré les beautés de l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam. A la tête du Philharmonia Orchestra, Heinz Wallberg nous livre une version trop sage du concerto de Max Bruch où, néanmoins, notre soliste trouve de beaux accents. Un bon Super Audio CD stéréo ou multicanal à la prise de son chaleureuse, respectant les timbres et l'acoustique.

Jean-Jacques Millo

Disponible surCodaex
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