Opus Haute Définition e-magazine

Alexander von Zemlinsky

Une Tragédie Florentine

Netherlands Philharmonic Orchestra. Marc Albrecht (direction)

Pentatone PTC 5186 739, Naxos

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Enregistré live au Dutch National Opera & Ballet d’Amsterdam, l’opéra "Une Tragédie Florentine" d’Alexander von Zemlinsky (1871-1942), datant de 1917, en un acte, sur un livret du compositeur d’après Oscar Wilde, dans sa traduction allemande signée Max Meyerfeld, relate l’histoire suivante : " Simone, un marchand florentin, soupçonne que sa femme le trompe avec Guido Bardi qu’il trouve chez lui au retour d’un voyage. Il vend à Guido une robe et offre au prince tout ce qu’il a dans sa maison. « Même Bianca ? » demande Guido. Il laisse Guido et Bianca seuls et les deux amants expriment leur passion. Quand Guido est sur le point de partir, Simone le défie d’abord à l’épée, puis au poignard. Bianca encourage Guido : « Tue-le, tue-le ». Simone prend le dessus et finalement étrangle Guido. Bianca en admiration devant son mari se précipite pour l’embrasser : « Tu ne m’avais pas dit que tu étais si fort ». Les époux se réconcilient et le rideau tombe." Autour de Marc Albrecht, la distribution est exemplaire (Nikolai Schukoff, ténor, John Lundgren, baryton, Ausrine Stundyte, soprano) et délivre un jeu passionné au possible. "Je me souviens très bien de l’atmosphère dense et chargée qui régnait lors des représentations de « Eine florentinische Tragödie » à l’Opéra et Ballet nationaux des Pays-Bas, et je suis ravi que nous puissions maintenant présenter cet enregistrement en direct mettant en vedette une formidable distribution de chanteurs et le merveilleux Orchestre philharmonique des Pays-Bas. Les sept représentations de la série ont été enregistrées pour ce CD, ce qui nous permet de viser des prises prolongées pour capter une grande partie de l’atmosphère théâtrale authentique. La musique enivrante et souvent douloureusement belle de Zemlinsky incarne ainsi la véracité du drame musical." (Marc Albrecht). Il ne reste plus, à l’auditeur, qu’à s’y abandonner.

Jean-Jacques Millo

Visuel