Disons-le d’emblée, la question première qui vient à l’esprit du mélomane averti, est "à qui s’adresse une telle parution ?" Car il faut bien se rendre à l’évidence, le travail proposé par Max Lija sur les œuvres de Jean-Sébastien Bach (BWV 1007, BWV 1008, BWV 1009, BWV 1010, BWV 1011, BWV 1012), soit les six Suites pour violoncelle seul, est d’une indigence musicale notable. Max Lilja est violoncelliste et compositeur finlandais. Il a étudié le violoncelle à l’Académie Sibelius d’Helsinki, en Finlande, de 1985 à 1997 avec Hannu Kiiski, Raimo Sariola et Arto Noras. En 1996, Lilja et ses amis violoncellistes fondent le groupe de violoncelle rock Apocalyptica et à cette époque sortent les albums Plays Metallica de Four Cellos (1996), Inquisition Symphony (1998) et Cult (2000). Ces derniers furent disques d’or et de platine et ont remporté plusieurs prix. Dans les années 2000, Lilja a joué dans le groupe de métal Hevein qui a sorti Sound Over Matter (2005) et Gentle Anarchy (2013) ainsi que dans le groupe de poésie Tekijä Tuntematon, connu pour les albums Rakkauden Ovi (2005) et Syksyllä Minäkin (2008). Depuis 2010, Lilja s’est concentré sur sa carrière solo et a sorti des albums de violoncelle-électro qui mélangent les genres. Joue Electronica par One Cello (2013), Morphosis (2015) et 10 000 Miens (2018). Lilja a composé la musique du jeu vidéo Othercide (2020) de Light Bulb Crew, de la pièce radiophonique L’Exorciste (2019) de Maria Veijalainen, des films Work of an artist (2013), Hemen (2016) et Astronaut (2020) de Janne Laiho, du film Will (2022) de Justina Nevel et du film Boy and a killer (2022) de Jussi Rautaniemi. En studio et sur scène, Lilja a travaillé avec des artistes et des groupes de différents genres, y compris en tournée mondiale avec la soprano rock Tarja Turunen. Outre le violoncelle acoustique et électrique, Lilja joue également du halldorophone électro-acoustique.
Jean-Jacques Millo |