Le cycle de lieder intitulé " Chant du Cygne" de Franz Schubert fut composé en 1828. Et c’est durant les années 1830-1840 que Franz Liszt en fit sa transcription pour piano, comme notamment celles d’œuvres de Beethoven et Berlioz. "Les "arrangements" pianistiques occupent une place importante dans l’œuvre de Liszt, souligne François-René Tranchefort. On a d’ailleurs tenté d’expliquer sa passion pour ces derniers, comme le fit le pianiste autrichien Alfred Brendel en comparant avec les œuvres orchestrales : " Il est étrange que ce musicien qui savait, avec tant de brio et de mystère, évoquer toutes sortes d’instruments au piano n’ait pas eu la main heureuse quand il s’agissait d’orchestrer" ". Cependant, les transcriptions de lieder par Liszt demeurent problématiques car elles sont "souvent soumises à un traitement quelque peu extravagant". L’enregistrement du Label suédois BIS est un véritable miracle de finesse, de profondeur et de grâce. Le pianiste Can Cakmur est le maître de ce discours musical d’une maturité exemplaire, que l’on retrouve également dans le complément des "Quatre valses oubliées" Bref, une petite merveille à thésauriser.
Jean-Jacques Millo The song cycle called “Swan Song” by Franz Schubert was composed in 1828. And it was during the years 1830-1840 that Franz Liszt transcribed it for piano, as he most notably did for the works of Beethoven and Berlioz. The pianistic “arrangements” occupy an important place in Liszt’s work, underlines François-René Tranchefort. Furthermore, explanations for his passion for these latter have been attempted, notably by the Austrian pianist Alfred Brendel by comparing them with his orchestral works: “It is strange that this musician who knew, with so much brio and mystery, how to evoke all kinds of instruments on the piano was unsuccessful in his orchestrations.” Still, the transcriptions of songs by Liszt remain problematic, for they are “often treated somewhat extravagantly.” The recording by the Swedish label BIS is a veritable miracle of delicacy, depth, and grace. The pianist Can Cakmur is master of this musical discourse of exemplary maturity, as he also is on the compliment of “Four Forgotten Waltzes.” In short, here is a small wonder that is also a gem. Translation Lawrence Schulman |