Johannes Brahms et ses Danses Hongroises, c’est un peu comme Léonard de Vinci et sa Joconde, tout le monde connaît. Sauf que cette fois, la version qui nous parvient aujourd’hui pour violoncelle et piano signée Alfredo Piatti (1822-1901) vaut le détour, comme nous la présente Guido Schiefen et Markus Kreul : "Pour ce musicien, oser s’attaquer à ce projet allait de soi. Car les grands violoncellistes de l’époque, comme Alfredo Piatti, voulaient prouver qu’en tant qu’instrument soliste, leur violoncelle pouvait soutenir la comparaison avec le violon et le piano. Dans son arrangement, il s’agit avant tout pour Piatti de permettre au violoncelle de déployer, en plus de la virtuosité pure dont il capable, tout un potentiel expressif". Markus Kreul au piano et Guido Schiefen défendent ces pages avec ferveur, et même si un certain manque d’engagement se fait sentir ça et là, le résultat vaut que l’on s’y attarde.
Jean-Jacques Millo |