Armand-Louis Couperin (1727-1789), cousin de François Couperin dit « Le Grand », fit partie d’une famille de musiciens dont l’influence n’atteint pas celle de la dynastie des Bach. Néanmoins, cet oublié de l’histoire, « mort suite à une chute de cheval, eut deux fils : Pierre-Louis, et Gervais-François, le dernier Couperin titulaire de l’orgue de Saint-Gervais, souligne Denis Arnold, avant de préciser que la fille de ce dernier, Céleste Thérèse marqua la fin de la lignée. Professeur de piano sans succès, elle tomba dans un dénuement total qui l’obligea à vendre à l’Etat les portraits de ses ancêtres (ils sont aujourd’hui à Versailles) ». Avec une passion tangible, Christophe Rousset, jouant sur un clavecin Goujon datant du XVIIème siècle, pièce unique de la collection du Musée de la musique, défend ces pages dont les noms (Les Cacqueteuses, L’Intrépide, La Sémillante ou la Joly, Rondeau gracieux) sont évocateurs d’une époque où la spiritualité n’était pas un vain mot. Chaque pièce abordée semble édifier une architecture de saveurs, de parfums mise en musique. Véritable incarnation sous les doigts experts de Christophe Rousset qui est ici au sommet de son art.
Jean-Jacques Millo Armand-Louis Couperin (1727-1789), cousin of François Couperin, called “The Great,” was part of a family of musicians whose influence didn’t attain that of the Bach dynasty. Nevertheless, this forgotten one, who “died following a fall from a horse, had two sons: Pierre-Louis, and Gervais-François, the last Couperin to hold tenure at the Saint-Gervais organ,” underlines Denis Arnold, before adding that “his daughter, Céleste Thérèse, was the end of the family line. Professor of piano without success, she went broke, obliging her to sell to the State the portraits of her ancestors (they are now at Versailles)”. With tangible passion, Christophe Rousset, playing on a Goujon keyboard dating from the 17th century, a unique instrument from the collection of the Museum of Music, defends these pages of which the names (Les Cacqueteuses, L’Intrépide, La Sémillante or la Joly, Rondeau gracieux) evoke the era in which spirituality was not a vain word. Each piece played seems to build an architecture of fragrance, perfumes made into music. Here is a veritable incarnation under the expert fingers of Christophe Rousset, who here is at his peak.
Translation Lawrence Schulman |