Issu de l’école de Vienne, disciple d’Arnold Schoenberg et d’Alban Berg, le compositeur Hans Erich Apostel (1901-1972) demeure aujourd’hui toujours aussi méconnu. Cette nouvelle parution du label suédois BIS vient nous le rappeler. Comportant trois œuvres pour piano seul, dont deux en première mondiale au disque, cette dernière permet de se faire une idée du talent d’un musicien attachant. Amis des peintres célèbres de son époque, Oscar Kokoschka auquel il dédia son Op.1 (Variations sur un thème) et Alfred Kubin qui lui inspira « Kubiniana » et « Sechzig Schemen » Op.13, Apostel démontra notamment qu’il existe des relations étroites entre les différents arts, comme la musique, la peinture, la sculpture ou encore la littérature. C’est la démarche que met en avant la pianiste belge Thérèse Malengreau, au cœur d’un discours musical inspiré de bout en bout par ces trois partitions qu’elle aborde avec une ferveur toute respectueuse d’une musique à redécouvrir au plus vite.
Jean-Jacques Millo |