Pour son premier enregistrement avec le label Pentatone, René Jacobs se penche sur deux symphonies de Franz Schubert. La Symphonie N°1 en ré majeur D.82. « Cette œuvre représente donc la première grande page symphonique de Schubert (datée du 28 octobre 1813). Rien d’étonnant à ce qu’elle soit placée sous le signe de Haydn et, surtout, de Mozart. Tributaire de ces modèles, cet ouvrage d’un compositeur de seize ans l’est ouvertement, mais qui s’en plaindrait ? », disait alors le musicologue François-René Tranchefort qui vient de nous quitter. La Symphonie N°6 en ut majeur D.589 fut créée après la mort du compositeur et porte son regard vers Beethoven. René Jacobs dirige ici les musiciens du B’Rock Orchestra qui, jouant sur instrument d’époque, s’inspirent les uns des autres pour réaliser leurs idées en invitant des solistes, des chefs d’orchestre, des réalisateurs, des artistes et des penseurs de premier plan. René Jacobs trouve ici un ton qui laisse sur sa faim, notamment à cause d’un discours musical quelque peu crispé, manquant de souffle. Bref, une expérience plus qu’une révélation.

Jean-Jacques Millo