« Elle posera des énigmes que seule une génération qui a absorbé et digéré mes cinq premières symphonies pourra espérer résoudre ». Ainsi parlait Gustav Mahler pour évoquer sa symphonie N°6 composée durant les années 1903 et 1904 et qui vit sa création en 1906, année de créations musicales pour notamment Debussy avec le premier livre « Images » pour piano, Fauré avec son « Quintette pour piano et cordes N°1 », Ives avec son célèbre « Central Park in the dark », Nielsen avec son opéra « Maskarade », Ravel avec « Miroirs » et « Sonatine » ou encore Ropartz avec sa « Symphonie N°3 ». Année riche en créations de tous genres s’il en fut. Poursuivant son intégrale de l’univers symphonique du compositeur autrichien, Osmo Vänskä, à la tête du Minnesota Orchestra, trouve un ton personnel sans jamais l’imposer pleinement, brisant ainsi le fil directeur du message musical au profit d’une « mosaïque » d’instants plus ou moins inspirés. Bref, l’ensemble s’écoute néanmoins sans jamais convaincre pleinement.

Jean-Jacques Millo