Pour ce nouvel enregistrement, Gustavo Gimeno, propose sa vision de la célèbre Symphonie N°4 en sol majeur de Gustav Mahler. Cette dernière vit sa création en 1901 sous la direction du compositeur. « La Quatrième symphonie n’est pas qu’aboutissement et synthèse de ce que Mahler avait composé jusqu’alors. Elle est tout autant plaque tournante et point de départ » déclare Marc Vignal. Tout au long de son discours musical, Gustavo Gimeno laisse pour la moins perplexe avec une absence de souffle quasi-totale, laissant la musique s’enliser dans un ennui qui ne tarde pas à gagner l’auditeur. Cela est d’autant plus incompréhensible que ses précédents SACD laissaient entrevoir un chef d’orchestre perspicace, engagé et rigoureux. La déception est d’autant plus grande. Et ce n’est pas l’orchestration du mouvement de Quatuor pour piano signée Colin Matthews qui sauvera la mise. Bref, il y a tellement mieux ailleurs en SACD (Ivan Fischer notamment) pour ne pas perdre son temps avec ce qui semble être un jour sans pour le chef espagnol.
Jean-Jacques Millo |