Opus Haute Définition e-magazine

Alfredo Casella

Symphonie N°2

Sinfonieorchester Münster. Fabrizio Ventura (direction)

ARS Produktion 38 232, UVM Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Le compositeur italien Alfredo Casella (1883-1947) fut élève de Gabriel Fauré. Et, comme le précise Paul Griffiths « en 1902, il entama une carrière de pianiste et de chef d’orchestre et séjourna à Paris de 1912 à 1915. Ses œuvres de cette période révèlent l’influence logique de Debussy et de Ravel ainsi que du Strawinsky de la première manière, mais également, ce qui est plus surprenant, celle de Mahler et de Richard Strauss ». C’est en 1910, alors que Mahler dirige sa seconde symphonie au théâtre du Châtelet dans la capitale française, que le jeune compositeur de 26 ans propose sa deuxième symphonie à la Salle Gaveau. Cette dernière se décline en quatre mouvements et un épilogue pour offrir une maitrise de l’orchestration indéniable. Le chef d’orchestre Fabrizio Ventura anime ses troupes avec une ferveur de chaque instant, délivrant un sens inné de l’architecture sonore et une inspiration idoines. En complément, la Suite des « Fragments Symphoniques » Op.50 tirée de l’opéra féérique « La Donna Serpente » de 1936 est une heureuse découverte qui parachève un enregistrement de premier plan pour redécouvrir un compositeur qui ne mérite nullement le purgatoire que les salles de concerts lui imposent.

Jean-Jacques Millo

The Italian composer Alfredo Casella (1883-1947) was a student of Gabriel Fauré. And, as states Paul Griffiths, “in 1902, he began a career as a pianist and conductor, and stayed in Paris from 1912 to 1915. His works during this period reveal the logical influence of Debussy and Ravel as well as that of Stravinsky of the first period, but also, which is surprising, that of Mahler and Richard Strauss.” It was in 1910, when Mahler conducted his second symphony at the Théâtre du Châtelet in the French capitol, that the young composer of 26 proposed his second symphony to the Salle Gaveau. The work is made up of four movements and an epilogue, and offers a mastery of orchestration that is undeniable. The conductor Fabrizio Ventura animates his troops with fervor at each moment, delivering an innate sense of the sonic architecture and fitting inspiration. As a bonus, the Suite of “Symphonic Fragments” Op.50, extracted from the fairy opera “La Donna Serpente” from 1936, is a wonderful discovery that concludes this first-class recording, and allows us to rediscover a composer who in no way merits the purgatory concert halls impose on him.

Translation Lawrence Schulman

Visuel