Opus Haute Définition e-magazine

G. Rossini

Il Signor Bruschino

Luciana serra, David Kuebler, Alberto Rinaldi, Alessandro Corbelli. Radio-sinfonieorchester Stutggart. Gianluigi Gelmetti (direction)

EuroArts 2054978, Intégral Distribution

DVD stéréo / DTS

On prend les mêmes ou presque que dans l'enregistrement précédent, La Scala di Seta, et on recommence. Nous revoici au théâtre rococo de Schwetzingen pour le festival du même nom mais un an plus tôt, c'est-à-dire le 7 et 9 mai 1989. Crée en janvier 1813 à San Moisè de Venise, l'opéra Il Signor Bruschino est un échec. On connaît l'ouverture où les musiciens frappent leur pupitre, ce qui créa un petit scandale. C'est aussi le même problème qu'avec La Scala di Seta. C'est très léger. Rossini, cette fois-ci, a 22 ans. Il a le même librettiste, Giuseppe Foppa qui adapta une pièce française (une nouvelle fois), Le fils par hasard, à l'intrigue passablement compliquée. Gaudenzio, tuteur de Sofia que Florville veut épouser, l'a promise au fils du Signor Bruschino, que personne ne connaît. Florville est son ennemi juré. Ce dernier insiste et prend la place du fils de Bruschino. Gaudenzio se laisse avoir mais c’est plus délicat avec le père Bruschino... Quiproquos sur quiproquos. L’œuvre sera remaniée en 1857 par Offenbach avec l’accord de Rossini qui ne s’associera pas vraiment à l’opération. Décors et costumes ici sont bien « sentis », la mise en scène de Michael Hampe est efficace. Les interprètes sont bons aussi bien Alessandro Corbelli en Gaudenzio, Amelia Felle en Sofia, Alberto Rinaldi en Bruschino père et Vito Gobbi en Bruschino fils et enfin, David Kuebler en Florville. La direction d'orchestre de Gianluigi Gelmetti est correcte mais le côté léger-léger devient vite un peu lassant. Pour les inconditionnels de Rossini seulement. Une nouvelle fois.

Yannick Rolandeau

Disponible surIntegralmusic.fr
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