Opus Haute Définition e-magazine

Shostakovich/Tchaikovsky

Concertos pour Violon

Linus Roth (violon). London Symphony Orchestra. Thomas Sanderling (direction)

Challenge Classics CC72689, Socadisc Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Le Concerto pour violon et orchestre N°2 Op.129 en ut dièse mineur de Dimitri Chostakovitch fut créé en 1967 à Moscou par le violoniste dédicataire de l’œuvre, David Oïstrakh. « Cette dédicace se double d’ailleurs d’une anecdote, souligne André Lischke : Chostakovitch voulait offrir l’œuvre à Oïstrakh pour son soixantième anniversaire, mais il se trompa d’année ; et Oïstrakh reçut le concerto pour ses cinquante-neuf ans ». Le Concerto pour violon et orchestre en ré majeur Op.35 de Tchaikovsky vit sa création en 1881, mais comme le dit encore André Lischke c’est en 1878 « que le compositeur entrepris sa composition. L’impulsion lui a été donnée par la découverte de la Symphonie espagnole de Lalo. A l’origine, Tchaikovsky avait écrit pour ce concerto un autre mouvement lent, auquel il renonça pour le remplacer par la Canzonetta, - et qui est devenu la première partie du triptyque pour violon et piano, Souvenir d’un lieu cher ». Choisissant de jouer la version de l’édition Henle du concerto de Tchaikovsky, le violoniste allemand, Linus Roth, respecte à la lettre près les intentions du compositeur. Ce qui offre à cette dernière une durée supérieure à celles que nous entendons habituellement. Avec un brio empreint de rigueur et un sens de la narration habité, Linus Roth s’empare de ces deux concertos comme personne. Secondé par la finesse de la direction de Thomas Sanderling à la tête du London Symphony Orchestra, le jeune violoniste offre ainsi un SACD recelant plus d’une beauté.

Jean-Jacques Millo

The Concerto for Violin and Orchestra N°2 Op.129 in C sharp minor by Dimitri Shostakovich had its world première in 1967 in Moscow by the violinist to whom the work is dedicated, David Oïstrakh. “This dedication goes hand in hand with an anecdote,” underlines André Lischke: “Shostakovich wanted to offer the work to Oïstrakh for his sixtieth birthday, but he mistook the year, and Oïstrakh received the concerto for his fifty-ninth birthday.” The Concerto for Violin and Orchestra in D major Op.35 by Tchaikovsky was premièred in 1881, but as states again André Lischke, it was in 1878 “that the composer began his composition. The motivation was given to him by discovering the Spanish Symphony by Lalo. At first, Tchaikovsky wrote for this concerto another slow movement, which he renounced in order to replace it by the Canzonette, - and which became the first part of the trilogy for violin and piano, Memory of a Cherished Place.” Choosing to play the Henle version of Tchaikovsky’s concerto, the German violinist, Linus Roth, meticulously respects the composer’s intentions, thereby offering a total timing that is greater than those we are used to. With brio, rigor, and a sense of lively narration, Linus Roth takes possession of these two concertos as nobody else. Backed by the fine direction of Thomas Sanderling at the head of the London Symphony Orchestra, the young violinist thus offers us an SACD that contains many beauties.

Translation Lawrence Schulman

Visuel