Belle initiative éditoriale que ce SACD à la prise de son des plus chaleureuses, précise et respectant les timbres. Autour des œuvres sacrées de l’époque romantique, cinq compositeurs se partagent le programme bien construit d’un enregistrement dont l’intérêt principal réside dans le choix des partitions. Rossini ouvre le « bal religieux » avec « Preghiera » d’après les « Péchés de ma vieillesse », composés entre 1857 et 1868, suivi de Verdi avec « Lauda alla Vergine Maria » tirée des « Quatre Pièces Sacrées » datant de 1887/88. Peter Cornélius est également présent avec « Trauergesänge » Op.9 pour solistes et chœur d’hommes de 1869. Ce dernier fut surtout connu pour sa rencontre avec Liszt pour lequel il fit quelques travaux d’écritures, Wagner et Berlioz. Berlioz qui poursuit le programme avec « Veni , Creator Spiritus » H.141, motet composé à l’origine pour voix de femmes avec orgue. L’orgue que l’on retrouve pour la dernière œuvre proposée, signée Liszt, la « Messe en do mineur » dites « Sexardique » pour chœur d’hommes et orgue « qui fut commencée à Weimar en 1848, un an après la rencontre de Liszt avec la Princesse Carolyne. Elle fut révisée en 1859. C’est la première œuvre religieuse importante du compositeur hongrois », souligne Claire Delamarche. L’ensemble Renner de Regensburg, sous la direction de Hans Pritschet, délivre une inspiration de chaque instant au sein de laquelle l’engagement musical n’est pas le moindre atout. Avec passion et ferveur, la musique s’écoule sans retenue pour un plaisir indéniable et absolu. A découvrir sans tarder…
Jean-Jacques Millo |