Les symphonies d’Anton Dvorak (1841-1904) qui sont au nombre de neuf, comme notamment celles de Bruckner, Mahler ou encore Beethoven, furent composées sur une longue période allant de 1865 à 1893. La Symphonie N°7 en ré mineur Op.70 « appelée parfois la « grande symphonie en ré mineur » par opposition avec la quatrième, écrite dans la même tonalité, bien que n’ayant pas tout à fait la popularité de la symphonie « Du Nouveau Monde », s’affirme incontestablement comme l’une des plus mûres et des plus profondes de la série », souligne André Lischke. La Symphonie suivante, la huitième en sol majeur Op.88, plus connue et jouée, fut créée en février 1890 à Prague sous la direction de son auteur. Dans cette intégrale naissante, le chef d’orchestre Andrés Orozco-Estrada dirige le Houston Symphony pour une interprétation de qualité sans pour autant découvrir le chemin d’une originalité bienvenue pour « transcender » le discours symphonique du Tchèque. Son propos s’enlise souvent dans une sorte de pesanteur, comme à bout de souffle, ne pouvant se départir d’un prosaïsme rédhibitoire dans ce répertoire.

Jean-Jacques Millo