Opus Haute Définition e-magazine

Leos Janacek

Quatuors à Cordes N°1 & 2. Concertino pour Piano

Quatuor Prazak. Slavka Pechocova-Vernerova (piano). Milan Polak (clarinette). Lukas Korinek (Basson). Jan Voboril (cor d’harmonie)

Praga Digitals PRD 250301, Harmonia Mundi Distribution

Super Audio CD hybride stéréo/multicanal

Ce SACD enregistré en pur DSD propose trois œuvres de musique de chambre de Leos Janacek (1854-1928). Le Quatuor à cordes N°1 « Sonate à Kreutzer » d’après Tolstoï que le compositeur « aborde comme un opéra sans paroles, un drame psychologique où chaque instrument peut être une voix, devenir un personnage doué d’expression, capable de suivre la prosodie du langage le plus direct, de la plainte amoureuse au cri », nous dit Pierre-Emile Barbier. Le Quatuor à cordes N°2 « Lettres intimes » qui s’adresse à Kamila Stösslova, le dernier amour de Janacek : « J’ai commencé à écrire quelque chose de beau. Il contiendra notre vie. Je l’appelle « Lettres d’amour ». Un seul instrument en sera le truchement pendant toute l’œuvre : la viole d’amour. Comme je m’en réjouis ! J’y serai seul avec toi. Personne d’autre avec nous… ». Plus tard, Janacek finira par adopter le sous-titre que l’on connait aujourd’hui. Le Concertino pour piano et six instruments datant de 1925 qui fait appel à deux violons, un alto, une clarinette, un cor d’harmonie et un basson. Avec une puissance évocatrice rarement entendue dans ces pages admirables, le Quatuor Prazak offre un discours musical d’un naturel confondant en trouvant le juste équilibre entre passion et mélancolie. Les musiciens qui l’accompagnent sont également tous dignes d’éloges dans une communion artistique exemplaire.

Jean-Jacques Millo

This SACD recorded in pure DSD proposes three works of chamber music by Leos Janacek (1854-1928). The String Quartet N°1 “Kreutzer Sonata” based on Tolstoy which the composer “approaches like an opera without words, a psychological drama where each instrument can be a voice, can become a character full of expression, capable of following the most direct lingual prosody, from the lover’s lament to the cry,” states Pierre-Emile Barbier. The String Quartet N°2 “Intimate Letters,” which was addressed to Kamila Stösslova, Janacek last love: “I have begun to write something beautiful. It will contain our life. I am calling it “Love Letters.” A single instrument will be the means of expression during the whole work….” Later, Janacek would finish by adopting the subtitle we know today. The Concertino for Piano and Six Instruments dating from 1925 calls for two violins, a viola, a clarinet, a French horn, and a bassoon. With evocative power rarely heard in these admirable pages, the Prazak Quartet offers a confoundingly natural musical discourse by find the perfect balance between passion and melancholy. Each and every musician is praiseworthy and in exemplary artistic communion.

Translation Lawrence Schulman

Visuel