Voici un SACD consacré au compositeur russe Dimitri Chostakovitch qui ne pourra laisser indifférent, tant l’interprétation et le fini instrumental sont exemplaires. Au programme, les 24 Préludes Op.34 dans la version pour orchestre à cordes signée Grigory Korchmar de 1990 et le célèbre Quatuor à cordes N°8 Op.110, également pour orchestre à cordes. « La composition des 24 Préludes fut un véritable jeu d’enfant pour Chostakovitch. Ils virent le jour en deux mois seulement, du 30 décembre 1932 au 2 mars 1933, précise Wladimir Gurewitsch ». Quant au Quatuor à cordes N°8, le compositeur écrivit à son propos : « J’ai pensé que, s’il m’arrivait de mourir, il ne se trouverait quasiment personne pour écrire une œuvre dédiée à ma mémoire. C’est pourquoi j’ai décidé de la faire moi-même. On pourrait aussi écrire sur sa reliure : dédié à la mémoire du compositeur de ce quatuor ». Dirigé par son premier violon, Mikhail Gurewitsch, l’ensemble de chambre Dogma offre une nouvelle profondeur aux partitions abordées, où la finesse de jeu se pare parfois d’une grâce indicible.

Jean-Jacques Millo

Here is an SACD devoted to the Russian composer Dimitri Chostakovitch which, because the interpretation and instrumental brio are exemplary, will not leave one indifferent. On the program are the 24 Preludes Op.34 in a version for string orchestra signed Grigory Korchmar from 1990, the famous String Quartet N°8 Op.110, also for string orchestra. “Composing the 24 Preludes was child’s play for Chostakovitch. They saw the light of day in only two months, from December 30, 1932 to March 2 1933,” writes Wladimir Gurewitsch. As for the String Quartet N°8, the composer wrote: “I thought that, if I died, there would be pretty much no one to write a work in my memory. That is why I decided to do it myself. One could also write on the book cover: dedicated to the memory of the composer of this quartet.” Directed by its first violin, Mikhail Gurewitsch, the Dogma chamber ensemble offers new depth to the scores played, where the delicacy of the playing often clothes itself in inexpressible grace.

Translation Lawrence Schulman