Comme l’écrivait jadis le musicologue Stefan Kunze : « L’univers symphonique de Bruckner ne s’ouvre qu’à celui qui s’y plonge l’esprit en éveil ». Formule que l’on pourrait appliquer aujourd’hui à la passionnante vision d’Ivan Fisher qui rajoute que « Dans l’œuvre de Bruckner, tout fut perçu avec la vision la plus claire, construit avec des proportions majestueuses et ressenti avec les émotions les plus profondes ». La Symphonie N°7 en mi majeur vit sa création fin décembre 1884, ouvrant ainsi la voie à une renommée longtemps attendue par le compositeur âgé de soixante ans. Ivan Fisher et son orchestre cisèlent le matériau orchestral en orfèvre éclairé, et édifient ainsi une nouvelle conception sonore de grand œuvre brucknérien dans une vision « aérienne » des plus idoines. Voici bel et bien un SACD des grands jours dans une prise de son remarquable de finesse.

Jean-Jacques Millo