Pentatone
Dernier volet de la Tétralogie, “Le Crépuscule des Dieux” de Richard Wagner est à la fois un aboutissement et un renouveau. « Au bout du cycle mythique et historique que nous propose Wagner, c’est bien en cela que semble consister la malédiction de l’anneau : en une effrayante et sordide répétition du même, selon une logique d’appauvrissement, de banalisation et d’évidement progressifs qui rend nécessaire une régénération ». (Dictionnaire encyclopédique Wagner. Acte Sud/Cité de la musique). Marek Janowski termine donc son Ring avec rigueur et un sens fouillé de la partition indéniables. Mais hélas, d’une manière générale, la partie vocale fait une nouvelle fois regretter les chanteurs du passé, d’un passé pas si lointain mais toujours présent à nos oreilles de mélomanes avertis. Un passé que l’on aimerait bien retrouver ancré dans le présent de l’histoire du théâtre lyrique allemand et qui se métamorphoserait lui aussi… en renouveau.
Jean-Jacques Millo |