Ivan Fischer et son orchestre de Budapest nous offrent ici un SACD Strawinsky à marquer d’une pierre blanche, tant l’inspiration renouvelle véritablement notre approche du célébrissime chef-d’œuvre du compositeur russe. « L’une des caractéristiques les plus remarquables du Sacre du Printemps, souligne Clemens Romijn, est l’énergie implacable qui s’en dégage – avec ses constants changements de mesure et ses syncopes contrariantes – combinée à des harmonies dissonantes, crues, et choquantes pour l’époque. Avec son Sacre, Strawinsky tourna le dos au langage sentimental et boursouflé du romantisme. Dans cette œuvre, il réunit la force originelle de la nature non cultivée et l’esprit de l’époque moderne de la machine ». Au programme donc, outre le Sacre du Printemps, la Suite pour orchestre de l’Oiseau de Feu datant de 1919, la version orchestrale de Scherzo à la Russe de 1944 et Tango également en version orchestrale datant de 1940. Cette dernière orchestration est signée Felix Guenther que le compositeur approuva. Mention spéciale également pour la prise de son DSD, fouillée, précise et rendant à leur vérité première les timbres instrumentaux si chers à l’auteur. Du Grand art !
Jean-Jacques Millo Ivan Fischer and his Budapest orchestra here offer us a Stravinsky SACD that is a milestone whose inspiration truly renews our approach to the very famous masterpiece by the Russian composer. “One of the most remarkable characteristics of the Rite of Spring,” underlines Clemens Romijn, “is the implacable energy it gives off – with its constant changes in rhythm and maddening syncopations – combined with harmonies which are dissonant, crude and shocking for the period. With his Rite, Stravinsky turned his back on the sentimental and bloated language of romanticism. In this work, he reunites the original force of non-cultivated nature and the spirit of the modern day of the machine.” On the program, beside the Rite of Spring, are the Suite for Orchestra from the Rite of Spring of 1919, the orchestral version of Russian Scherzo of 1944, and Tango, which is also in orchestral version dating from 1940. This last orchestration, signed Felix Guenther, was approved by the composer. A special mention for the DSD sound recording, meticulous, precise, and which unerringly renders the instrumental tones dear to the composer. Art with a capitol A!
Translation Lawrence Schulman |