Cette fresque religieuse contemporaine placée sous le signe de la passion du Christ, signée Torbjorn Dyrud se veut unique en évoquant à la fois la Passion, la Mort et la Résurrection du sauveur de l’humanité. Mais disons-le d’emblée, le résultat n’est pas à la hauteur de l’attente qu’un tel projet laissait espérer. Dans un matériau musical minimaliste avec percussions (Lars Sitter), trompettes (Geir Morten Oien, Erlend Aagaard Nilsen), chœur et narration (Sarah Head) le propos n’émeut guère et c’est avec lassitude que l’on sort de ce périple, malgré quelques passages d’une réelle beauté que nous gratifie un chœur exemplaire. Côté prise de son, nous sommes comblés par une finesse de rendu digne d’éloges. Bref, un enregistrement vers lequel on se tournera comme on se tourne vers une curiosité, avant de revenir à Bach.
Jean-Jacques Millo |