L’alto fut l’instrument de prédilection de Paul Hindemith (1895-1963), et proposer une intégrale de sa musique consacrée à cet instrument est une initiative des plus enthousiasmantes. A ce titre, le premier volume qui nous occupe ici invite à une première mondiale au disque avec la « Musique de Concert pour alto solo et grand orchestre de chambre » Op.48a. Dans un minutage généreux, près de 80 minutes nous pourrons également entendre le Concerto pour alto « Le tourneur de cygnes » datant de 1935, la Musique Funèbre pour alto et orchestre à cordes, Le premier concerto pour alto (kammermusik N°5) Op.36/4, de 1927. Car comme le précise François-René Tranchefort : « Hindemith aborda l’orchestre en 1921 avec un ensemble – un cycle- d’œuvres de modestes dimensions intitulées « Kammermusiken » (Musiques de chambre). Conçues chacune pour douze à vingt-cinq instrumentistes, ce sont moins des réductions de l’orchestre symphonique qu’une amplification des formations de chambre traditionnelles (amplification que pratiqua Schoenberg, dès 1906, dans sa première « Kammersinfonie » pour quinze instruments solistes) ». Accompagnée par le Deutsches Sinfonie orchester de Berlin que dirige Hans Graf, Tabea Zimmermann apporte un souffle rare à ces pages, délivrant un discours musical rigoureux et poétique à la fois, au sein dune palette de couleurs envoûtantes. Saluons donc à nouveau le projet éditorial en attendant le prochain volume avec impatience.
Jean-Jacques Millo The alto was the instrument of predilection of Paul Hindemith (1895-1963), and proposing his complete music devoted to this instrument is a most welcome initiative. In that sense, the first volume heard here invites us to hear the world premiere recording of the “Concert Music for Solo Alto and Large Chamber Orchestra” Op.48a. In a generous offering of more than 80 minutes, we can also hear the Concerto for Alto, “Le tourneur de cygnes,” dating from 1935, the Funeral Music for Alto and String Orchestra, and The First Concerto for Alto (Kammermusik N°5) Op.36/4, from 1927. For, as states François-René Tranchefort: “Hindemith approached the orchestra in 1921 with a group – a cycle – of works of modest dimensions entitled “Kammermusiken” (Chamber Music). Each conceived for from twelve to twenty-five instruments, these are less reductions of the symphonic orchestra and more an amplification of formations of traditional chamber (amplifications that Schoenberg, starting in 1906, practiced in his first “Kammersinfonie” for fifteen solo instruments). Accompanied by the Deutsches Sinfonie orchestra of Berlin that Hans Graf directs, Tabea Zimmermann breathes not-often-heard life onto these pages, delivering a musical discourse, both rigorous and poetic, whose colors are encompassing. Let us once again salute this musical edition while awaiting the next volume impatiently.
Translation Lawrence Schulman |