Avec ces trois partitions, les Etudes Symphoniques Op.13, dont la composition débuta en 1834, les Scènes de la Forêt Op.82 datant de 1849 et l’Arabeske Op.18 de 1839 le pianiste allemand Martin Helmchen signe un disque Schumann d’une grande force d’inspiration, au ton à la fois original et rigoureux. Car, comme le précise Harry Halbreich : « Alors que l’œuvre de Chopin est musique pure au sens le plus intransigeant du terme, alors que celle de Liszt est suscitée soit par les problèmes de la virtuosité, soit par des prétextes extra-musicaux qu’on peut grosso modo qualifier d’extérieurs – folklore, évocations de paysages, idées philosophiques ou métaphysiques, - chez Schumann, c’est la poésie elle-même qui se fait musique ». Le discours musical que délivre Helmchen baigne dans cet aspect essentiel et comme le disait le compositeur lui-même : « Ce que les hommes ne peuvent me donner, la musique me le donne ; tous les hauts sentiments que je puis traduire, le piano les dit pour moi ».
Jean-Jacques Millo With these three scores, the Symphonic Studies Op.13, which Schumann began writing in 1834, Scenes from the Forest Op.82 dating from 1849, and Arabeske Op. 18 from 1839, the German pianist Martin Helmchen has signed a Schumann disc of great inspirational force, whose tone is both original and rigorous. For, as Harry Halbreich, states: “Whereas Chopin’s work is pure music in the most intransigent sense of the term, that of Liszt gives rise to either problems of virtuosity or extra-musical pretexts one can by and large qualify as exterior – folklore, evocations of scenes, philosophic ideas or metaphysics. In Schumann, it is poetry itself which turns itself into music.” The musical discourse that Helmchen delivers is bathed in this essential aspect, and as the composer himself said: “That which people cannot give me, music does; all the higher feelings I can translate the piano says for me.”
Translation Lawrence Schulman |