« Il y a deux façons habituelles de mal jouer Mozart, disait C.M. Girdlestone. La première consiste à le rendre gracieux, élégant, doux, léger, avec un jeu « perlé » ; la seconde, à le présenter avec vivacité et brio, avec un jeu « enlevé » et plein de tendresse… A vrai dire, aucun jeu n’est particulier à Mozart. Il faut jouer sa musique telle qu’elle est et, pour cela, être comme elle, tour à tour vigoureux, gracieux, délicat, gai, spirituel, sombre, pétillant, profond et toujours clair. La clarté est la seule qualité qui soit toujours requise ». La pianiste japonaise Noriko Ogawa trouve cet équilibre délicat dans les trois sonates proposées ici, les Sonates pour piano N°10 K.330, N°11 K.331 et N°12 K.332. Au cœur d’un phrasé lumineux empreint de finesse, elle parvient à faire vivre l’esprit du compositeur autrichien avec naturel, sans affèteries. Une pianiste à suivre donc…
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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