Sylvie Guillem, née en 1965 à Paris, est une danseuse française formée à la gymnastique de compétition par sa mère jusqu’à l’âge de onze ans. Elle découvre la danse lors d’un stage à l’école de danse de l’Opéra de Paris. Claude Bessy, directrice de l’école, la remarque. Elle entre à l’Opéra national de Paris à douze ans, est engagée dans le corps de ballet en 1981 à l’âge de seize ans. Elle remporte la médaille d’or au Concours international de ballet de Varna en Bulgarie. Sylvie Guillem est nommée, à 19 ans, danseuse étoile par Rudolf Noureev le 29 décembre 1984 à l’issue de son interprétation du Lac des Cygnes avec le double rôle d’Odette/Odile. Sylvie devient la plus jeune étoile du Ballet de l’Opéra de Paris. Elle quitte l’Opéra en 1989 pour se consacrer à une carrière internationale. Son départ fait scandale en France, l’affaire est même traitée à l’Assemblée nationale. Elle entre au Royal Ballet de Londres le 14 avril 1989. Elle a collaboré avec des chorégraphes tels que William Forsythe, Maurice Béjart, Mats Ek, et Russell Maliphant. En 2006, Sylvie Guillem a collaboré avec Akram Khan dans Sacred Monsters. Elle présente en février 2009 Eonnagata une création avec Robert Lepage et Russell Maliphant au Sadler’s Wells Theatre… C’est dire la carrière fulgurante de cette danseuse étoile. Le premier DVD offre un documentaire sur elle et le second sur son travail. Ce dernier est de loin le plus intéressant, permettant d’explorer ses réels et exceptionnels talents. Le premier reste assez banal avec une flopée d’entretiens, presque tous élogieux et l’on insiste plus sur sa carrière (notamment son départ de l’opéra de Paris) que sur son originalité de danseuse. Cette artiste capricieuse (refusant de manger à la cantine de la compagnie) est ce qu’il y a de plus inessentiel. De plus, elle ressemble plus à une self made woman qu’à une danseuse dans la manière de mener sa carrière, signe des temps. Le DVD sur son travail réalisé par André S. Labarthe est en revanche plus impressionnant car là elle donne toute la mesure de son talent. On assiste à plusieurs répétitions et là l’on mesure bien la difficulté d’un tel art. Et là, elle sue la Sylvie Guillem, ce qui est plus proche et plus concret que du portrait de la star capricieuse.

Yannick Rolandeau

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