Avec l’Orchestre Symphonique de Helsingborg, Andrew Manze se penche sur les symphonies de Johannes Brahms ainsi que sur les Variations sur un thème de Haydn Op.56a, l’Ouverture Tragique Op.80 et l’Ouverture pour une fête académique Op. 80. Le corpus symphonique de Brahms « est un modèle d’équilibre et de densité, souligne André Lischke, mais c’est peut-être plus encore dans les Variations sur un thème de Haydn, et surtout dans ses œuvres concertantes que Brahms allie le mieux les qualités de la facture et la portée émotionnelle de son inspiration ». Andrew Manze ne révolutionnera pas l’interprétation de ces pages qui paraissent bien sages et appliquées sous sa baguette. Dans des tempos retenus, le jeune chef d’orchestre, violoniste baroque s’évertue, avec succès, à trouver le bon équilibre des pupitres dans un esprit de clarté bienvenu. Mais la somme demeure sans grande originalité. Alors, le romantisme est-il soluble dans le baroque ? Là est la question….

Jean-Jacques Millo

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