Voici un DVD étonnant, non seulement par la notoriété du chef d’orchestre mais aussi par l’art de l’interprétation. Enregistré en 1977 et 1979, respectivement pour L’Oiseau de feu de Igor Stravinski et pour la Seconde symphonie de Rachmaninov, Eugene Ormandy, à la tête du célèbre Philadelphia Orchestra, nous donne une leçon comme on n’en voit plus beaucoup de nos jours. Etonnant de voir à cette époque de tels chefs d’orchestre et de constater de nos jours que très peu leur arrive à la cheville. Car ici, il nous donne déjà une flamboyante interprétation de l’œuvre de Stravinski et une non moins époustouflante interprétation de cette symphonie de Rachmaninov, dont il fut l’ami, ce dernier lui dédiant ses Variations symphoniques. C’est dire déjà si l’osmose entre le chef et le compositeur était grande. A l’écoute, nous sommes comblés. Orchestre sonnant à la perfection, travail rigoureux et sans emphase, fluidité du tissu sonore, jamais l’on ne se pose une seule question quant à la force interprétative. On aurait aimé voir un passage sur une répétition, histoire de savourer un peu plus. Avant la symphonie de Rachmaninov, le chef d’orchestre nous explique pendant dix minutes ses rapports avec le compositeur.
Yannick Rolandeau Symphony N°2 / The Firebird
Here is a surprising DVD, not just because of the conductor’s renown, but for his art. Recorded in 1977 and 1979, Eurgene Ormandy, at the head of the famous Philadelphia Orchestra, gives us a lesson in conducting The Firebird by Igor Stravinsky, the earlier recording, and the Second Symphony by Rachmaninov that is rarely seen today. Few today get close to Ormandy’s level. For here, he gives us a flamboyant version of Stravinsky’s work and a no-less-stunning one of the symphony by Rachmaninov, who was a friend of Ormandy’s, and to whom Rachmaninov dedicated his Symphonic Variations. One can thus imagine how much the osmosis between the conductor and composer was great. What a fulfilling recording! The orchestra plays to perfection, rigorously and without bombast, with fluidity in its sound. One can have no doubts as to the interpretative force. It would have been interesting to see a rehearsal just to savor the moment. Before Rachmaninov’s symphony, the conductor explains to us for ten minutes his relationship with the composer.
Translation Lawrence Schulman |