Opus Haute Définition e-magazine

C. Monteverdi

Le retour d’Ulysse dans sa patrie

Kobie Van Rensburg, Christine Rice, Cyril Uvity. Les Arts Florissants. William Christie (dir)

Dynamic 33641, Codaex Distribution

2 DVD stéréo

Voici le célèbre opéra de Monteverdi tiré de L’Odyssée d’Homère et qui raconte le retour d’Ulysse dans son pays, et de l’attente désespérée de Pénélope. Il comporte un prologue et trois actes sur un livret en italien de Giacomo Badoaro, basé sur la fin de l'Odyssée d'Homère. Il fut créé au Teatro SS Giovanni e Paolo à Venise en février 1640. Connu pour ses madrigaux, il intègre la scène dramatique dans Il combattimento di Tancredi e Clorinda (le Combat de Tancrède et Clorinde) (1624), d'après la Jérusalem délivrée de Torquato Tasso, dans laquelle instruments et voix forment deux entités distinctes. L’originalité de cette composition provient du rapprochement du genre madrigalesque et du style rappresentativo (imitatif) ainsi que de l’utilisation pour la première fois du pizzicato (cordes jouées avec les doigts au lieu de l’archet) pour créer des effets expressifs, en particulier la colère et l'agitation (stile concitato), dans les scènes les plus dramatiques. Pendant les dernières années de sa vie, Monteverdi, composa de nombreux opéras, dont ne subsistent que deux œuvres majeures, Il Ritorno d'Ulisse in Patria (le Retour d’Ulysse dans sa patrie) (1641), et L'incoronazione di Poppea (le Couronnement de Poppée) (1642). Pour cette version donnée le 27 avril 2009 au Teatro Real de Madrid, dans une mise en scène caractéristique froide et sèche de Pier Luigi Pizzi, on ne peut pas dire que l’on se retrouve avec une représentation flamboyante, du moins avec quelque chose qui ressemble à une flamme. Décors austères, statut assez figé des interprètes, mise en scène statique, l’on peine à s’emballer pour une telle vision de l’œuvre d’autant que les voix ne viennent pas relever outre mesure l’impression d’ensemble. On a la nette impression de stagner.

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
Visuel