Le musicologue Michel Parouty précise que « Si Haydn, et surtout Mozart, se profilaient derrière les trois premières symphonies de Schubert, c’est à Beethoven que fait penser la Quatrième, achevée en 1816 et baptisée plus tard « Tragique » par le compositeur lui-même (un qualificatif qui laisse perplexe, malgré une gravité à laquelle la période pessimiste que traverse Schubert n’est sans doute pas étrangère). Ne serait-ce que par la tonalité choisie, ut mineur, Beethoven est présent : c’est en effet la tonalité de la Cinquième symphonie ». La Cinquième de Schubert fut, quant à elle terminée en 1816 également et son orchestration fait l’impasse sur les trompettes, les clarinettes et les timbales. Le violoniste et chef d’orchestre Gordan Nikolic donne ici une interprétation chaleureuse mais sans pathos de ces deux partitions, dans un tempo modéré, laissant le discours musical s’épanouir et respirer comme il convient. Une belle surprise, d’autant que la prise de son en pur DSD n’est pas en reste.
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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