C’est un peu la mode de nos jours de réunir 200 musiciens de 28 nationalités différentes, en bref de faire multiculturel, comme si cela améliorait la musique et faisait que l’humanité ne s’en porterait que mieux en mélangeant toute cette population. L’intention se veut « généreuse », surtout en termes d’images mais le résultat concret et musical évidemment l’est nettement moins. Cela tient non seulement à ce côté multiculturel mais aussi au fait que tant de musiciens ne peuvent coexister du jour au lendemain et encore moins jouer ensemble à la perfection comme un orchestre qui parle la même langue et est rodé depuis des dizaines d’années. A cela, il faut ajouter un chef d’orchestre qui sait impulser son génie, ce que le grand ténor Placido Domingo ne peut pas faire ici. Bref, tout cela pour dire que cette opération sent le marketing et l’idéologie à plein nez histoire de faire accepter la multi-culturalité sous toutes ses formes en ces temps de transparence et de bien suprême. Dès le début de ce Requiem de Verdi, oeuvre fort connue, rien ne va tout à fait bien. Manque de souffle, orchestre un peu approximatif, voix un peu lasses, nous ne sommes pas dans une version d’exception, ni même transcendante.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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