Le Barbier de Séville est l'opéra le plus connu de Gioacchino Rossini, sur un livret de Cesare Sterbini, créé en 1816 et considéré comme le chef-d'œuvre de l'opéra bouffe italien. L'histoire est tirée du Barbier de Séville de Beaumarchais (1732-1799), jouée pour la première fois au Théâtre-Français le 23 février 1775, l'une des trois pièces de cet auteur comptant parmi les héros le personnage de Figaro. Elle veut que Figaro, un barbier, aide le Comte Almaviva à gagner le cœur de la belle Rosine. Cette œuvre est sincèrement spectaculaire et comique. Mozart composa, lui aussi, un opéra inspiré de la trilogie de Beaumarchais sous le titre les Noces de Figaro. Les airs de Figaro “Largo al factotum”, de Rosine “Una voce poco fa” ou le thème de La Calomnie de Don Basilio “La calunnia è une venticello” sont restés fort célèbres. Cette représentation donnée en le 18 avril 2008 au teatro la Venice reste acceptable non parce qu’elle surpasse ses illustres prédécesseurs mais par la qualité du spectacle qui est donné. Nous ne sommes pas non plus dans l’exceptionnel mais dans l’agréable. L’orchestre joue correctement, les chanteuses et chanteurs s’amusent du livret, les décors restent corrects et le tout forme une représentation honnête, divertissante qui passe sans ennui. On aurait tort de repousser d’un trait ce petit travail artisanal effectué ici quand on peut voir moult représentations intellectuelles qui frisent le ridicule et le grotesque dans leur mise en scène « dépoussiérée ». Un bon point ici pour le spectacle.

Yannick Rolandeau

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