Johann Praetorius (1571-1621) fut un compositeur prolifique et son œuvre pour orgue « ne représente qu’une infime partie de ce qu’il a produit, précise Georges Guillard. Il voulait appréhender et exposer dans sa globalité la pratique musicale et les connaissances théoriques de son temps. L’ambition était quelque peu démesurée et il est mort à la tâche ». Mais Werner Braun va plus loin en affirmant : « Au style du motet et du madrigal, il ajoutait en 1610 une nouvelle manière dont il était l’inventeur : à la mélodie principale présentée sans modification par l’une des voix, il associait d’une manière concertante les autres voix faites de motifs tirés de cette mélodie principale ». Avec la sélection que propose l’enregistrement du label CPO, nous pouvons facilement imaginer le travail du musicien, et Friedhelm Flamme, une nouvelle fois, éclaire de son talent et de sa rigueur ces pages qu’il faut absolument connaître.

Jean-Jacques Millo

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