Créée en 1904 sous la direction du compositeur, la cinquième symphonie de Gustav Mahler est bel et bien le reflet d’une nouvelle étape créatrice : “Du spectacle de la mort impliqué par la Marche funèbre qui lui sert en quelque sorte de tremplin, précise Jean Matter, l’œuvre tend vers une affirmation de soi dans l’action et dans la joie de vivre. Il y aura ainsi, comme dans les symphonies antérieures, une trajectoire ascendante dont on marquera, d’un palier à l’autre, les étapes successives. Car, de même que précédemment, la victoire ne sera obtenue qu’au terme d’une tension constante et d’une lutte souvent épuisante ». Zubin Mehta pose son interprétation comme au bord de l’abîme. Tout ici semble tendu à l’extrême, peut-être même un peu trop. Néanmoins, l’ensemble respire avec chaleur et poésie. Un concert enregistré en décembre 2008 à découvrir…
Jean-Jacques Millo Disponible sur | |
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