Enregistré en 2007, cette nouvelle version de l’incontournable Traviata, mise en scène par Liliana Cavani est un spectacle plutôt réussi bien qu’un peu mou par instants. Si les interprètes ne surpassent pas d’autres versions historiques mais parviennent tout de même à garder le cap avec les airs si célèbres (ce qui mérite d’être souligné), les décors sont splendides. Nous sommes au XIXe siècle et non dans un bloc opératoire, par exemple. Lorin Maazel, on le sait, est capable du meilleur comme du pire. Le bonhomme a vieilli mais il garde son entrain. Ici, il paraît plutôt en bonne forme même si certains passages sont étrangement lents. C’est même étonnant car le contraste devrait plutôt se jouer entre le tourbillon exalté de cette vie légère et futile et l’anti-chambre sombre de la mort qui gagne et ronge peu à peu l’héroïne. On a donc du mal à comprendre que certains passages de cette vie folle soit si lents…Nonobstant, le spectacle est assez plaisant, bien chanté même si cette Traviata ne surpasse pas d’autres versions.

Yannick Rolandeau

Disponible sur