Ces dernières paroles du Christ possèdent ici une indéniable référence en DVD (et en SACD), avec des textes prononcés par Francisco Royas. Enregistrée dans l’Église Santa Cueva de Cádiz du 2 au 4 octobre 2006, cette oeuvre de Haydn mérite amplement le détour. C’est à Cadix que le chanoine José Saenz de Santamaria écrivit à Haydn (par le biais de Francesco Micon) afin de composer sept pièces sur le thème des Paroles du Christ. Les pièces seront interprétées pour la Confrérie Hermandad de la Santa Cueva, chaque Vendredi Saint. L’œuvre vit le jour dans une version orchestrale en 1787 et eut un grand succès. Les sept tableaux sont introduits par une sorte d’ « ouverture » et un finale, le fameux Terremoto. Chaque tableau est joué après chaque parole du Christ. L'option de Jordi Savall est de traduire ce testament spirituel et philosophique avec simplicité et méditation. Il obtient des timbres et des couleurs orchestrales absolument fabuleuses. Son interprétation force le respect, un respect amplement mérité car obtenu sans complaisance ou m’as-tu vu au niveau de la réalisation. Fort scrupuleux, Jordi Savall a aussi enregistré dans le lieu de la création de la partition, l'église Santa Cueva de Cadix et réintègre la citation des paroles elles-mêmes (prononcées en latin par Francisco Rojas). Nous avons droit de surcroît aux commentaires de Raimon Panikkar et José Saramago, ce dernier étant un grand romancier portugais, Prix Nobel de littérature 1998, auteur de L'Evangile selon Jésus-Christ, L’autre comme moi, La lucidité. Le choix reflète donc la haute portée de l’œuvre et de son exécution.
Yannick Rolandeau The 7 Last Words of Christ
These last words of Christ are a DVD (and SACD) watershed, with the texts read by Francisco Royas. Recorded in the church Santa Cueva de Cádiz from October 2 to 4, 2004, this work by Haydn is well worth the detour. It was in Cádiz that the canon José Saenz de Santamaria wrote Haydn (by way of Francesco Micon) in order that he compose the seven pieces on the theme of Christ’s Words. The pieces were to have been interpreted every Good Friday by the Brotherhood of Hermandad de la Santa Cueva. The work was first performed in an orchestral version in 1787, and was highly successful. The seven scenes were introduced by a kind of “overture” and a finale, the famous Terremoto. Each scene was played after each word of Christ. The option of Jordi Savall is to translate this spiritual and philosophic testament with simplicity and meditation. He obtains absolutely fabulous orchestral tones and colors. His interpretation forces your respect, a well-deserved respect for an interpretation that is without complacency or grandstanding. Always the stickler, Jordi Savall has her recorded the score in the very place it was first performed, the church of Santa Cueva de Cadix, and has reintegrated the recitation of the words themselves (pronounced in Latin by Francisco Rojas). A further bonus are the commentaries by Raimon Panikkar and José Saramago, the latter of whom is one of the great Portuguese novelists, 1992 Nobel laureate, and author of The Passion According to Jesus Christ, The Other Like Me, and Lucidity. The choice therefore reflects the high standing of the work and its execution.
Translation Lawrence Schulman Disponible sur | |
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