Opus Haute Définition e-magazine

Florence Foster Jenkins

A world of Her Own

VAI 4431, Codaex Distribution

DVD stéréo / DTS

On se croirait dans un film de Woody Allen, genre canular comme dans Accords et désaccords où le célèbre cinéaste invente un faux musicien de jazz. Florence Foster Jenkins (1868 - 1944) a sans doute bien existé et elle était une soprano américaine, célèbre… pour son incapacité totale à chanter juste. Voilà un sujet en or pour Woody Allen ! Née à Wilkes-Barre, Pennsylvanie, Jenkins eut des cours de musique. Comme son riche père refusa de payer ces études, elle s'enfuit à Philadelphie avec Frank Thornton Jenkins, un médecin qui devint son mari. À la mort de son père en 1909, Jenkins hérita d'un pactole qui lui permit d'entamer la carrière de chanteuse, que ses parents et son ex-mari avaient découragée. Ils avaient plutôt raison mais cela ne l’arrêta pas ! Elle s'impliqua dans la vie musicale de Philadelphie, en fondant et finançant le Club Verdi et prit des cours de chant pour commençer à donner des récitals en 1912. En écoutant ses enregistrements, Jenkins a un médiocre sens de la gamme et du rythme et n’est pas capable de tenir une note. On se retient de rire en écoutant son interprétation de la reine de la nuit de Mozart ! Néanmoins, elle devient populaire grâce à sa médiocrité. Cela dit, elle était persuadée de son talent musical. Voilà donc un reportage assez drolatique sur un personnage hors du commun notamment dans une anecdote hilarante : Si elle considérait les éclats de rire devant ses interprétations comme provenant de rivales rongées de « jalousie professionnelle », lors d'un accident à bord d'un taxi en 1943, elle découvrit qu'elle pouvait chanter un Fa plus haut qu'avant. Au lieu de poursuivre la compagnie de taxis, elle envoya donc une boîte de bons cigares au conducteur !

Yannick Rolandeau

Disponible surCodaex
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