C’est à Evian, il y a une trentaine d’années, le 28 mai 1978 exactement, que le Quatuor Prazak fut une découverte pour beaucoup en remportant le premier prix du concours international. Aujourd’hui, les quatre musiciens forment un des plus grands ensembles de musique de chambre au monde et leur renommée ne cesse de croitre au fil de leurs enregistrements exemplaires. « Les désormais vieux complices, comme le souligne Pierre-Emile Barbier, ne forment plus qu’un instrument à seize cordes à l’homogénéité peu commune obtenue par les automatismes et la maturité qui ne s’acquièrent que dans la durée et l’effort quotidien. Leur engagement interprétatif vaut signature pour les auditeurs, dépassant confrontations et vision multiforme ». Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans le programme proposé ici avec, le Quatuor à cordes en sol mineur Op. 50 N°6 « La Grenouille » de Joseph Haydn, le Quatuor à cordes N°3 de Bohuslav Martinu composé en 1929, le Quintette pour saxophone (Raaf Hekkema) et quatuor à cordes datant de 1999 de Jindrich Feld, immense compositeur disparu en 2007, ainsi que le Quatuor à cordes N°16 en fa majeur Op. 135 de Beethoven. Toutes ces œuvres offrent l’image parfaite de l’éclectisme du Quatuor Prazak qui trouve la juste expression aussi bien chez Haydn et Beethoven que chez Feld ou Martinu. Ce concert enregistré en pur DSD stéréo est une belle surprise dont on ne saurait se priver.
Jean-Jacques Millo Prazak Quartet in ConcertIt was in Evian, thirty years ago, on May 28, 1978 to be exact, that the Prazak Quartet surprised many by winning the first prize of the international competition. Today, the four musicians constitute one of the greatest chamber music groups in the world and their renown only increases along with their exemplary recordings. “The by-now old friends”, as Pierre-Emile Barbier states, “are but one sixteen-string instrument whose uncommon homogeneity, the fruit of instinct and maturity, can only be acquired over time and daily effort. Their interpretative involvement is their signature, going beyond confrontations and multiform vision.” And this is what we hear here, with the String Quartet in G minor Op. 50 N°6 “The Frog” by Joseph Haydn, the String Quartet N°3 by Bohuslav Martinu composed in 1929, the Quintet for Saxophone (Raaf Hekkema) and the String Quartet dating from 1999 by Jundrich Feld, the immense composer who died in 2007, as well as the String Quartet N°16 in F major Op. 135 by Beethoven. All of these works offer the perfect image of the eclecticism of a Prazak Quartet, which can find just the right expressiveness whether in Haydn and Beethoven or Feld or Martinu. This concert, recorded in stereo, is a real surprise not to be missed. Translation Lawrence Schulman |