Le cycle Antonin Dvorak se poursuit avec ce troisième volume consacré à la huitième symphonie et au concerto pour piano. La huitième symphonie a été créée le 2 février 1890 au Rodolfinum de Prague sous la direction de Dvorak en personne. Elle fut composée durant l’automne 1889 alors que le musicien séjournait dans sa résidence secondaire à Vysoka près de Pribram. Certes, le chef d’orchestre Petr Altrichter n’atteint pas la performance et la puissance évocative de Jiří Bĕlohlávek dans les deux premiers DVD et encore moins des chefs qui ont enregistré la même œuvre comme Istvan Kertesz ou Rafael Kubelik.. La comparaison s’impose d’autant que le concerto pour piano reste assez terne. Créé le 24 mars 1878 à Prague, ce dernier s’inspire du langage musical de Robert Schumann et Johannes Brahms, l’interprète Igor Ardasev a un jeu trop transparent et pas assez pénétré pour nous émouvoir réellement. On reste donc franchement sur notre faim même si cette œuvre n’est pas l’une des plus importantes du musicien. La huitième symphonie, elle aussi, reste assez inexpressive par rapport aux couleurs chatoyantes et enivrantes du compositeur tchèque. Comme quoi, il ne suffit pas d’être de son pays pour réussir à retraduire un tel univers sonore et musical avec pertinence. Un DVD en retrait par rapport aux deux précédents.
Yannick Rolandeau Disponible sur | |
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