Après avoir étudié l'art plastique et la danse classique, Saburo Teshigawara commence sa carrière de chorégraphe en 1981. En 1985, il fonde, la compagnie Karas avec la danseuse Kei Miyata. De 1994 à 1995, il crée deux pièces pour le Ballet de Francfort, White Clouds Under The Heels Part I et II. Il signe sa propre version du Sacre du printemps en 1999 pour le Ballet national de Bavière. Il crée des installations, Light Behind Light en 2004, réalise des vidéos comme le remarqué T-City en 1993. Il dirige également des ateliers permanents au studio de Karas à Tokyo et inspire ainsi de jeunes danseurs. Depuis 2006, Saburo Teshigawara est professeur au Department of Expression Studies de l'université St Paul’s (Rikkyo) au Japon. Les deux premiers films que nous voyons sont réalisés par Jan Schmidt-Garre et sont donc consacrés au chorégraphe Saburo Teshigawara. Le premier, « Bound » (2002) est basé sur une histoire de Llse Aichinger sur les quatuors N°13, 14 et 15 de Chostakovitch. Il se passe en pleine nature et reste assez ésotérique avec une lecture de texte à la clef à chaque épisode. Le second est intitulé « Absolute Zero » (2002) et se situe sur une scène, ce qui restitue mieux le travail de Teshigawara. Néanmoins, le résultat est mitigé car les chorégraphies sont assez étranges et peu expressives. On a l'impression, comme dans beaucoup d'arts à l’heure actuelle, d’assister à des expérimentations de laboratoires où les artistes s'ingénient à trouver des concepts et à les exposer. L'ensemble est assez froid et l'art devient une simple technique. Le troisième film enfin, réalisé par Marieke Schroeder, est un portrait de la chorégraphe Saburo Teshigawara.

Yannick Rolandeau

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